Ce samedi 27 novembre, la situation est tendue à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, où les forces de sécurité ont dispersé des centaines de manifestants qui réclament le départ de Christian Kaboré, président burkinabè. Ces manifestants, qui jugent inefficace la politique du gouvernement dans la lutte anti-djihadiste, accusent le président « d’être incapable d’endiguer la violence djihadiste ». Mais cette manifestation a été interdite.
Des commerces fermés. Les policiers anti-émeutes ont tiré du gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants de se rassembler place de la Nation, dans le centre de Ouagadougou, a rapporté l’AFP. D’après la même source, un policier demande « de rentrez chez eux ». « La marche est interdit », a lancé le policier.
En colère, des jeunes érigent des barricades de fortune et incendient des pneus dans plusieurs quartiers de la capitale. Ils veulent empêcher aux forces de sécurité de venir disperser d’autres rassemblements.
« Après 7 ans d’incapacité face aux attaques terroristes qui nous endeuillent chaque jour, il est temps de demander le départ du régime. Nous n’avons pas à négocier avec un gouvernement incompétent qui doit admettre qu’il a échoué », a déclaré Fabrice Sawadogo, un des manifestants, à l’AFP.
Depuis les récentes attaques, qui ont fait subir aux forces de sécurité des lourdes pertes, le climat est crispé au Burkina Faso. Des manifestants exigent le départ du président Kaboré, alors que le pays fait face à la montée djihadiste. L’Internet mobile a été coupé. Plusieurs associations dénoncent une violation de la liberté d’expression et d’accès à l’information avec cette coupure d’Internet mobile. Mais le président Christian Kaboré a affirmé qu’ils doivent « mettre fin aux dysfonctionnements inacceptables qui sapent le moral de nos troupes combattantes et entravent leur efficacité dans la lutte contre les groupes armés terroristes ».
Trésor Mutombo