Venue évaluer la situation au Burkina Faso après un deuxième putsch en l’espace de huit mois mardi 4 octobre, la mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) assure repartir confiante de Ouagadougou.
« Je suis totalement satisfait de l’entretien que j’ai eu avec le capitaine. Nous repartons confiants », a dit l’ancien nigérien Mahamadou Issoufou, médiateur de l’organisation ouest-africaine dans la crise au Burkina et membre de la délégation.
A Ouagadougou, les émissaires ouest-africains ont aussi échangé avec les chefs traditionnels et religieux. M. Issoufou salue leur médiation suite au coup de force survenu le week-end. « Ils ont joué un rôle important et décisif pour une sortie de crise », a indiqué l’ancien président nigérien.
Alors que les émissaires ouest-africains étaient en mission, des centaines de personnes ont manifesté contre cette mission. Les manifestants ont barricadé des routes. Finalement, les rencontres se sont tenues à l’aéroport.
Le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, a, dans un communiqué publié dans la soirée, remercié « l’ensemble des manifestants pour leur mobilisation ». Et assure avoir entendu leurs différents messages avant de les demander à libérer les voies publiques.
Après un week-end agité par l’éviction du colonel Paul-Henri Damiba, lui-même aussi putschiste, la tension semble descendre au Burkina Faso, où la vie a repris sa cour normale. Déposé par M. Traoré et ses hommes, le colonel Damiba s’est exilé au Togo, voisin, après qu’il a été contraint à la démission.
Trésor Mutombo