L’examen de l’évolution de la situation politique au Mali et en Guinée, deux pays où les militaires ont pris le pouvoir. C’est l’objectif du sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etat d’Afrique de l’ouest (Cédéao) qui s’est ouvert à Accra, capitale du Ghana, ce dimanche 7 novembre.
D’après le communiqué de la Cédeao, les chefs d’Etat discutent aussi sur le respect des délais fixés pour le retour à l’ordre constitutionnelle dans ces deux Etats d’Afrique de l’ouest. La Cédéao avait levé les sanctions contre le Mali à la suite de l’engagement des autorités de la transition d’organiser les élections dans un délai de dix-huit mois. Mais la tenue des élections dans ce délai devint hypothétique. Le gouvernement malien entend organiser des Assises nationales de la refondation avant de fixer de nouvelles dates pour les élections. Une frange de la classe politique malienne annonce qu’elle va boycotter ces Assises
De son côté, la Guinée a été suspendue des instances de la Cédéao après le putsch contre Alpha Condé, ex-président. Cette institution sous régionale, qui avait annoncé des sanctions ciblées contre les membres de la junte militaire, a appelé à une transition de six mois. Alors que la durée de la transition n’est toujours pas connue, le colonel Mamady Doumbouya a promis d’organiser les élections. D’après la charte de la transition, aucun dirigeant de la transition ne va candidater lors des prochaines élections. Fin octobre dernier, une délégation de la Cédéao a séjourné à Conakry pour discuter avec les autorités guinéennes.
« La transition a produit une charte, il y a des nominations importantes qui ont été faites, et le gouvernement se met en place progressivement. Et donc nous sommes là pour rencontrer les autorités et faire un peu le point, voir surtout dans quelle mesure la Cédéao peut accompagner de manière pratique, de manière concrète le processus en cours », avait déclaré Jean Claude Kassi Brou, chef de la mission de la Cédéao.
Trésor Mutombo