Arrêté au Tchad, voisin de la Centrafrique depuis février, Maxime Mokom, ex-chef de la milice antibalaka, a été remis à la Cour pénale internationale par les autorités tchadiennes. C’est ce qu’a annoncé la CPI dans un communiqué lundi 14 mars. Inculpé pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, M. Mokom a été livré à la demande des autorités centrafricaines.
Meurtre, extermination, transfert forcé de population, torture, persécution, disparitions forcées, mais aussi mutilations et traitements cruels. La liste des crimes dont il est soupçonné est longue. La première comparution de Maxime Mokom devant les juges de la Cour devrait avoir lieu dans les prochains jours. Il est le quatrième responsable centrafricain placé derrière les barreaux de la CPI.
Selon le communiqué de la CPI, les anti-balaka auraient conduit des attaques contre la population civile musulmane, soupçonnée d’être complice de la Seleka. La Seleka qui avait renversé le président François Bozizé en 2013, dont Maxime Mokom est un proche.
Avant son arrestation, l’ex-chef de la milice antibalaka était sous le coup d’un mandat d’arrêt secret de la Cour de La Haye depuis décembre 2018. Pourtant trois mois plus tard, Maxime Makoum a été nommé ministre en charge du processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Sa nomination a suscité des réactions en Centrafrique et au-delà.
La Rédaction