Ahmed Saïd Djaffar, ancien vice-président comorien, est rentré au pays après trois ans passés en exil. C’est ce qu’ont rapporté les sources locales jeudi 02 décembre. A sa descente de l’avion à l’aéroport de Moroni, capitale comorienne. Il a été accueilli par sa famille, ses proches et quelques amis qui étaient au courant de son retour.
Ahmed Saïd Djaffar, 55 ans, a été condamné en 2018 à la réclusion à perpétuité d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Mais aussi des actes de déstabilisation avec trois autres coaccusés. « L’ancien haut magistrat est rentré heureux, jovial, comme d’habitude. Et plus beau qu’avant car il a perdu du poids », a déclaré Me Bahassane Ahmed, son petit frère, à un média local.
En 2018, il a remis en cause les motivations du président comorien Azali Assoumani au moment du référendum constitutionnel qui entérinait la disparition du poste de vice-président. Mais également la possibilité de prolonger le mandat présidentiel. En mai dernier, Ahmed Saïd Djaffar a obtenu la grâce présidentielle. Mais il n’est pas rentré par crainte de représailles. Il a donc fallu six mois pour se convaincre de l’efficacité d’une grâce longuement négociée avec le gouvernement de l’union des Comores.
Mervedie Mikanu