Aux Comores, Mohamed Daoudou, ancien ministre de l’Intérieur devenu farouche opposant au président Azali Assoumani et leader du parti Orange, est placé sous mandat de dépôt à la prison de Moroni, la capitale.
Il est accusé d’avoir « mis en danger » un policier et d’avoir appelé à la contestation de la présidentielle de janvier. Selon son avocat, les accusations portées contre son client sont « ridicules » et relèvent de l’arbitraire et de l’abus de pouvoir.
Mohemed Daoudou est aussi accusé d’avoir appelé à la contestation des résultats officiels et à la désobéissance aux lois du pays.
Le régime du président Azali Assoumani s’apprête à célébrer son investiture le 26 mai, malgré le fait que les autres candidats à la présidentielle n’aient pas encore félicité le président réélu. Arrivé au pouvoir en 1999 par un coup d’État, Azali Assoumani a obtenu en janvier dernier 57,2% des voix, lui permettant de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2029.
Mohamed Daoudou avait déclaré sur les réseaux sociaux être suivi par des hommes et avoir été victime de persécutions policières. Son avocat prévoit de constituer un collectif d’avocats pour le libérer ainsi que les autres prisonniers politiques aux Comores et envisage de déposer une plainte à l’étranger pour séquestration.
La présidentielle aux Comores, qui a été agitée, a été marquée par des émeutes après la proclamation provisoire des résultats, entraînant un décès et plusieurs blessés. L’opposition a dénoncé des fraudes et demandé l’annulation du scrutin.
Ben Tshokuta