Une peine de prison à perpétuité requise contre Guillaume Soro, ancien Premier ministre ivoirien, jugé par contumace. Il est inculpé pour «complot, tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État». D’après le procureur Richard Adou, les Générations et peuples solidaires (GSP), mouvement de Guillaume Soro, doit être dissout. Il affirme que ce mouvement se livre à des «actes subversifs». Mais les avocats de l’ancien Premier ministre dénoncent un procès politique.
«La dissolution du GPS demandée par le procureur montre le caractère politique du procès. Parce qu’il n’appartient pas au juge pénal de prononcer la dissolution d’une association. Il n’y a pas de complot, pas d’atteinte à l’autorité de l’État», a indiqué Souleymane Diallo, avocat de Guillaume Soro. «Il y a beaucoup de complots, de parjures, trop de forfaitures dans ce dossier», a-t-il déclaré.
Dans ce procès débuté l9 juin, Guillaume Soro est jugé avec ses dix-neuf sympathisants. Une peine de 20 ans de prison a été requise pour Souleymane Kamagaté dit Soul to Soul, ex-chef du protocole de Guillaume Soro. Les mêmes réquisitions ont été prononcées contre Affoussiata Bamba, son avocate et ancienne ministre. Mais aussi contre Toure Moussa, responsable de la communication. Le parquet demande aussi dix-sept mois de prison ferme pour «troubles à l’ordre public» pour sept militaires, Alain Lobognon, proche de Guillaume Soro ainsi que Simon Soro, son jeune frère.
Depuis 2019, Guillaume Soro, la quarantaine révolue, vit en exil. En avril 2020, l’ancien président de l’Assemblée nationale a été condamné à 20 ans de prison. Il était reconnu coupable de recel de détournement de deniers publics. Cette condamnation l’a empêché de candidater lors de la présidentielle. Il a vu sa candidature rejetée.
Trésor Mutombo