Les avoirs financiers de membres de la junte militaire guinéenne gelés. Les membres de leurs familles interdits de voyager. C’est ce qu’a tranché la Communauté des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) à l’issue d’un sommet d’urgence tenu à Accra, capitale ghanéenne, jeudi 16 septembre. D’après cette institution sous régionale, la transition censée ramener les civils au pouvoir ne doit durer que six mois. Mais le colonel Mamady Doumbouya poursuit ses consultations avec les forces vives du pays.
La Cédéao exige également la libération d’Alpha Condé, président déchu. Ce dernier est détenu dans un lieu secret. «Dans six mois, des élections devraient avoir lieu», a déclaré Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de la Cédéao.
Pour Jean-Claude Kassi Brou, «le putsch n’était pas acceptable et déstabilisé la région». «Les dirigeants de la Cédéao ont imposé des sanctions sur les membres du comité national du rassemblement et du développement», a-t-il dit.
Dimanche 5 septembre, Alpha Condé a été évincé du pouvoir par les putschistes dirigés par le colonel Mamadi Doumbouya. Les putschistes disent avoir agi suite à la modification de la Constitution pour un troisième mandat d’Alpha Condé. Mais aussi de la pauvreté ainsi que de la corruption qui sévit dans le pays.
Ali Maliki