Mercredi 27 avril, le Burkina Faso et la Guinée ont demandé à leurs voisins ouest-africains un délai supplémentaire afin de présenter un calendrier pour la transition, selon un communiqué la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). C’est après l’expiration d’un ultimatum de l’organisation sous-régionale.
« Le Burkina Faso a souhaité disposer d’un délai supplémentaire par rapport à l’échéance du 25 avril fixée par les chefs d’Etat ouest-africains un mois auparavant, afin de poursuivre les consultations sur diverses questions », a rapporté le communiqué.
De son côté, « la Guinée a présenté les évolutions récentes concernant le processus de transition et souhaité également avoir davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril, afin de permettre la poursuite des consultations ».
L’organisation sous-régionale va envoyer des missions dans ces deux pays avant un prochain sommet des chefs d’Etat, à des dates non précisées.
Mais les juntes de deux Etats ont affirmé ne pas se soumettre aux exigences de la Cédéao. Le gouvernement burkinabé ne prévoit pas d’écourter la période de délai de transition de trois ans avant un retour des civils au pouvoir. Et la Guinée ne veut pas être contrainte ou sous le diktat de qui que ce soit ainsi que n’exclut pas d’une éventualité de son retrait de la Cédéao.
Les deux pays ont été suspendus des instances de la Cédéao et la Guinée frappée de sanctions économiques. Le Mali, qui a connu deux putschs depuis août 2020, est également suspendu et touché par d’importantes sanctions.
AFP/Sahutiafrica

