La Côte d’Ivoire a privilégié la voie du dialogue et espère trouver une issue heureuse et rapide à cette situation devenue gênante pour deux pays frères. C’est ce qu’a fait savoir Tené Birahima Ouattara, ministre ivoirien de la Défense lors de la rencontre avec les familles des 49 soldats détenus par la junte militaire malienne mercredi 3 août.
Le gouvernement ivoirien ne cesse de répéter que ses militaires sont à Bamako pour une mission de soutien à un pays frère, le Mali.
« On ne peut pas accuser de mercenaires des soldats d’un pays avec lequel on a mis en place une mutualité de lutte contre le terrorisme. Vos enfants ont été déployés dans une mission régulière. Ne vous laissez pas manipuler. En pareilles circonstances, il faut rester sereins », a dit le ministre.
Il assure que le gouvernement fera tout pour éviter des extrêmes. « Le Mali est un pays frère. Il y a des incompréhensions qui seront très rapidement levées. Vos enfants étaient en mission régulière. Ils reviendront très rapidement. Ne vous laissez pas manipuler par les réseaux sociaux », a-t-il lâché.
Le 10 juillet dernier, quarante-neuf militaires ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako. Selon Abidjan, ils étaient déployés le cadre d’une procédure de l’ONU en soutien de leurs contingents. Alors que Bamako les a qualifiés de « mercenaires ». Cela a déclenché une crise diplomatique entre Bamako, Abidjan et l’ONU. Le lendemain, le porte-parole de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) a été expulsé après avoir été accusé par Bamako d’avoir publié des « fausses informations » sur cette affaire.
Ali Maliki