Dimanche 10 avril, le parti national du peuple (NPP) du président gambien Adama Barrow a remporté dix-neuf sièges sur les 53 circonscriptions en jeu, soit quatre sièges de plus le principal parti d’opposition, le parti démocratique unifié (UDP), d’après les résultats de la commission électorale indépendante.
Et que ce nouveau Parlement doit prêter serment jeudi.
Le NPP renverse la majorité dont disposait l’UDP dans le Parlement sortant. Le président Barrow a de surcroît la prérogative de désigner cinq députés supplémentaires, dont le président de la chambre, qu’il devrait choisir dans les prochains jours au sein de son parti.
Mais cela restera insuffisant pour s’appuyer sur une majorité absolue des 58 parlementaires.
De l’autre côté, les Indépendants arrivent troisièmes du scrutin, avec onze sièges.
Selon les médias locaux, les scrutins législatifs ont fait état d’une faible mobilisation contrairement à la présidentielle de décembre dernier. Alors que ces législatives étaient une occasion de consolider la transition démocratique.
La Gambie est confrontée à des défis d’ampleur: hausse des prix, les pénuries, la réconciliation nationale et la lutte contre la corruption. Le président Adama Barrow a promis avant la fin de son mandat une réforme de la Constitution réclamée par les partenaires internationaux de la Gambie, avec une limitation du nombre de mandats présidentiels.
Il est également appelé à se prononcer dans les prochaines semaines sur les recommandations d’une commission chargée d’enquêter sur les crimes commis par l’Etat et ses agents sous la dictature de Yahya Jammeh. La commission lui a remis en novembre un rapport préconisant que les responsables soient jugés.
La Rédaction