Samedi 09 avril, les Gambiens ont voté pour choisir cinquante-trois députés parmi les 245 candidats lors des élections qui pourraient donner la majorité parlementaire au président Adama Barrow, réélu en décembre dernier pour un mandat de cinq ans.
Selon la commission électorale, les résultats pourraient être connus ce dimanche. Et que le président gambien va nommer par ailleurs plus cinq députés, dont le président de l’Assemblée.
Un sondage prédit 30% des voix au NPP (National People’s Party) du président Barrow, et 24% à l’UDP. La chambre sortante du Parlement monocaméral est dominée par le Parti démocratique unifié (UDP) de l’opposant Ousainou Darboe, candidat malheureux de l’élection présidentielle de décembre.
« Voter, c’est un devoir civique. Voter, c’est faire entendre sa voix. Vous ne votez pas, vous ne vous faites pas entendre. Nous avons besoin du changement, parce que la façon dont les choses se passent ne promettent vraiment rien de bon », a dit à l’AFP Masona Jatta, caissière de 36 ans, à l’heure de voter dans le secteur de la capitale Banjul. Elle espère une réforme de la Constitution de 1997, réforme jugée indispensable par les partenaires de la Gambie pour la stabilité du pays.
Pour Alasana Conteh, 60 ans, qui a voté pour le parti présidentiel, « il nous faut des gens proches du président (au Parlement) pour lui faciliter la tâche. Quand il y a trop d’opposition, c’est la confusion et rien ne marche ».
Plus petit Etat d’Afrique continentale, la Gambie, pays anglophone de deux millions d’habitants, est une étroite bande de terre enclavée dans le territoire sénégalais. Elle fait partie des 20 pays les moins développés au monde, selon l’ONU.
AFP/Sahutiafrica