Alors que les résultats du référendum constitutionnel se font attendre en Centrafrique, l’opposition parle d’un « échec cuisant » et d’une « mascarade ».
Crépin Mboli-Goumba, coordonnateur du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) fait état d’un faible taux de participation de 10 à 13%. « Ce vote n’est qu’une mascarade et un échec cuisant, car Bangui ressemblait à une ville morte », a dénoncé l’opposant devant un parterre de journalistes.
En Centrafrique, l’opposition avait appelé au boycottage de référendum constitutionnel. Cet appel a-t-il été suivi ? « C’est avec une grande satisfaction que nous avons constaté que le peuple est avec nous, car il n’a pas ou peu voté à ce référendum illégal », a déclaré M. Mboli-Goumba.
Pourtant, le camp présidentiel affirme que le peuple centrafricain s’était « massivement rendu aux urnes ». Evariste Ngamana, vice-président de l’Assemblée nationale et porte-parole de la majorité présidentielle, a parlé d’un taux de participation de 70% avec une large victoire du Oui.
Dimanche, des Centrafricains se sont allés dans les bureaux de vote pour dire oui ou non au projet de la nouvelle Constitution. Le vote s’est déroulé dans le calme et sans incident.
Si le projet de nouvelle Constitution est validé, le compteur devra être remis à zéro pour la limitation de mandat présidentiel. Le président Faustin-Archange Touadéra, élu en 2016 et réélu en 2020, pourrait briguer un troisième mandat. Selon ce texte, le mandat présidentiel passe de 5 à 7 ans. Sans restriction.
Mais l’opposition, qui a appelé au boycott du référendum, accuse le chef de l’Etat de vouloir s’éterniser au pouvoir.
Trésor Mutombo