Bagarres, actes de vandalisme, destruction de biens… Mardi 6 août, les échauffourées ont éclaté au Palais du peuple, siège du Parlement congolais, entre les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel.
Selon des sources, des échauffourées ont éclaté entre anti et pro Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, de plus en plus contesté. C’était à son arrivée au Palais du peuple pour accompagner le ticket de l’UDPS pour l’élection des membres du bureau définitif au Sénat. Depuis, des images de ces échauffourées sont devenus virales sur les réseaux sociaux.
Elles montrent un groupe de militants, en colère et scandant de chansons hostiles à M. Kabuya, en train de saccager à l’intérieur du bâtiment du Palais avant d’être dispersés par la police à coups de gaz lacrymogènes.
Visiblement, le climat n’est pas à la sérénité au sein du parti présidentiel. Cette formation politique, minée par des querelles internes, va de mal en pis. Si les autorités de deux chambres du Parlement congolais parlent d’un « outrage contre l’institution », des réactions fusent de partout.
« Ce n’est pas le palais du peuple, siège du Parlement qui a été saccagé, c’est la République et ses symboles qui sont vandalisés par une association privée, fut-elle, parti au pouvoir », a écrit M. Lubaya dans un post sur le réseau social X. Il appelle à un sursaut républicain pour ne pas laisser le Congo s’enfoncer dans l’anarchie.
https://x.com/StanysBujakera/status/1820849092722868325
De son côté, Bienvenu Matumo, militant du mouvement citoyen Lucha, appelle à une enquête pour identifier « les auteurs de ces destructions méchantes du haut lieu parlementaire ». « La décomposition interne de l’UDPS et des udpsiens marquée par les violences entre factions est un fait qui souille la République et marque l’opprobre qui couvre cette formation », a-t-il déploré.
Pour l’instant, le parti présidentiel se fissure. L’initiative lancée par Jean-Claude Tshilumbayi, vice-président de l’Assemblée nationale, pour aboutir à une désescalade, semble battre de l’aile. Pourtant, une commission de bons offices a été mise en place pour rencontrer les différentes parties, mais surtout pour préparer les conditions de la tenue d’une convention démocratique du parti dans le bref délai.
Si Eteni Longondo, initiateur de la fronde contre Augustin Kabuya, a appelé au calme, la tension reste vive. Sans doute, ces incidents vont remettre de l’huile sur le feu.
Trésor Mutombo