Ce lundi 29 juillet, la peine de mort a été requise contre Corneille Nangaa, chef de coalition de groupes armés Alliance du fleuve Congo (AFC), et vingt-quatre de ses coaccusés pour leur participation à la rébellion du M23.
Ils sont inculpés pour « crime de guerre », « participation à un mouvement insurrectionnel » ou « trahison ». Bertrand Bisimwa, président du M23, et Sultani Makenga, chef militaire de cette rébellion, Willy Ngoma et Lawrence Kanyuka, ses porte-parole, figurent sur la liste de prévenus.
Certains autres chefs du mouvement ne figurent pas sur cette liste, qui comporte en revanche les noms de membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de l’ancien président Joseph Kabila, qui ont rejoint l’AFC.
Mais durant ce procès, cinq prévenus étaient à la barre. Mais, ils ont inconnus du public. L’un d’eux a clamé son innocence dénonçant une arrestation arbitraire du fait de son patronyme Nangaa. Le ministère public a tout de même requis 20 ans de prison contre l’intéressé. Sur le banc des accusés, deux autres ont reconnu et revendiqué leur appartenance à l’AFC.
En fait, Corneille Nangaa, ancien de la commission électorale (Céni), est jugé par contumace. Depuis décembre dernier, il a annoncé, à partir de Nairobi au Kenya, son mouvement rebelle AFC en faisant alliance avec le M23, perçu par Kinshasa comme un mouvement terroriste soutenu par le Rwanda. Ce que Kigali a toujours nié.
Si le verdict est attendu dans les prochains jours, ces réquisitions interviennent après des sanctions américaines et de l’Union européenne (UE) contre Corneille Nangaa.
La Rédaction