Samir Saied, ministre tunisien de l’Economie, a été limogé après avoir affirmé qu’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) serait vital pour obtenir d’autres financements étrangers.
Le président Kais Saied a critiqué ses déclarations précédentes. Pour le président tunisien, le gouvernement était chargé de mettre en œuvre la politique du président.
Selon les médias locaux, M. Kaïs a chargé la ministre des Finances Sihem Boughdiri de diriger temporairement le ministère de l’Economie.
En Tunisie, le président s’oppose fermement à ce qu’il décrit comme les diktats du FMI. Il affirme que le FMI n’est « pas sacré » et que ses conditions entraîneront des protestations.
Mardi, le ministre a déclaré à l’agence de presse officielle TAP que « les prêteurs s’interrogent sur les négociations de la Tunisie avec le FMI », ajoutant que « tout accord donnerait un signal fort au reste des financiers ».
L’année dernière, la Tunisie a conclu un accord au niveau des services du FMI pour un prêt de 1,9 milliard de dollars. Mais, elle a déjà raté des engagements clés et les donateurs estiment que les finances de l’État s’écartent.
La Tunisie s’attend à une croissance de son économie de 2,1% en 2024, contre 0,9% en 2023. Elle prévoit presque les mêmes subventions pour les carburants, l’électricité et l’alimentation, tout en augmentant les impôts des banques, des hôtels et des sociétés de boissons alcoolisées, d’après un projet de loi sur son budget.
Josaphat Mayi