Rire et rire! C’est ça la réalité congolaise. Et quand on épuise le rire c’est parce qu’on est mort de rire et dans cette ambiance du rire, le clergé vient de jouer sa partition. Il faudrait être catholique pour enseigner dans un établissement catholique. La nouvelle tombe comme une bombe. En trombe d’autres relisent la Constitution en construction pour voir la légalité de cette prescription annoncée par l’Archevêque de Kinshasa.
Les enseignants n’avaient pas besoin de ça, surtout maintenant que la gratuité de l’enseignement aux primaires est une réalité truffée de banalité. Oui, les enseignants n’avaient pas besoin de ça. Chacun d’eux rêve par contre de la même constance en dépense d’énergie du clergé suprême pour le suivi du barème de Mbudi. Oui, les enseignants, catholiques ou pas, restent de congolais d’abord et chaque congolais peu importe la tendance peut avoir l’esprit catholique.
Ce sont des parents, des responsables, des pères et mères de famille qui ont embrassé un métier qui fait horreur dans le pays et ils méritent tout sauf le déshonneur. La religion dans un état laïc ne s’impose pas. C’est la vérité.
Au-delà de la laïcité, il y a le produit de l’évangélisation qui reste la fenêtre par lequel on peut catholiciser les autres. Quoi de mieux que de leur ouvrir les portes, tant qu’ils suivront les normes catholiques cela aura un impact sur eux. Oui, les enseignants n’avaient pas besoin d’une restriction par rapport à la foi au lieu de faire honneur à leur métier. Ils ont besoin de notre énergie pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie. Et en ce sens, le clergé ne pue jamais l’acharnement!
Christian Gombo