La RDC entend recevoir les premières doses de vaccins contre l’épidémie de mpox dès la semaine prochaine, selon Samuel-Roger Kamba, ministre congolais de la Santé.
Il affirme que « la RDC est le pays le plus touché ». Il fait état de 16.700 cas, dont 570 décès, recensés. « Nous parlons d’une urgence continentale. Nous avons deux pays essentiellement qui nous ont promis des vaccins. Le premier pays, c’est le Japon. Et le deuxième pays, ce sont les États-Unis d’Amérique », a-t-il dit.
Le mpox est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme. Il se transmet également via un contact physique étroit. La maladie provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées. Anciennement appelé variole du singe, ce virus a été découvert en 1958 au Danemark, chez des singes élevés pour la recherche. En 1970, elle a été découverte pour la première fois chez l’homme en RDC.
« J’espère que la semaine prochaine, on pourrait déjà voir arriver les vaccins. Notre plan stratégique de réponse à la vaccination est déjà prêt, nous attendons juste que les vaccins arrivent », a affirmé Samuel-Roger Kamba.
Pays d’environ cent millions d’habitants, la RDC compte vacciner 4 millions de personnes dont 3,5 millions d’enfants. Ce pays est le foyer et l’épicentre de l’épidémie actuelle dont la propagation d’une souche plus dangereuse du virus suscite une inquiétude croissante en Afrique et au-delà. Selon des sources, Les États-Unis ont promis 50.000 doses. Pourtant, le Japon, lui a signé lundi matin avec les autorités pour 3,5 millions de doses. C’est uniquement pour les enfants.
« La maladie touche de plus en plus de jeunes. Et on a beaucoup d’enfants de moins de quinze ans qui sont touchés. Ne consommez pas la viande d’animaux morts, ne touchez pas aux animaux malades, parce que c’est aussi une façon de se contaminer », a lancé le ministre.
En RDC, la recrudescence du mpox, qui touche également le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, a poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher mercredi dernier son plus haut degré d’alerte au niveau international. L’épidémie est caractérisée par un virus plus contagieux et dangereux, avec un taux de mortalité estimé à 3,6%.
En fait, l’OMS a déclaré l’épidémie « urgence de santé publique de portée internationale » sa catégorie d’alerte la plus élevée. Elle a affirmé qu’il fallait renforcer la collaboration transfrontalière, pour surveiller et traiter les cas suspects sans recourir à des restrictions générales sur les voyages et le commerce qui auraient un impact inutile sur les économies.
Si en dehors de l’Afrique, les cas de mpox ont été enregistrés en Suède, au Pakistan et aux Philippines, lundi, l’OMS a publié des lignes directrices actualisées sur la lutte contre la flambée. Il s’agit notamment par l’adaptation souple des stratégies et des plans de vaccination aux zones concernées.
Josaphat Mayi