«Le championnat sénégalais est de plus en plus pesant. On voit des équipes produire du foot basé sur les fondamentaux. Cela fait un peu plus de 10 ans qu’on a lancé le football professionnel avec des réformes. Je pense quelque part aussi, c’est l’heure de la maturité de ce football professionnel», explique Cheikh Tidiane, spécialiste du football à Sahuti Africa.
17 ans après l’épopée de Jeanne d’Arc en Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF), le Jaraaf de Dakar se qualifie pour les quarts de finale de la Coupe de confédération de la CAF. Aucun club sénégalais n’avait atteint ce niveau de la compétition. Cette année, le Sénégal avait deux représentants en phase de groupes. Il s’agit du Teungueth FC, éliminé en phase de groupe de la Ligue de champions, et du Jaraaf.
Après plus d’une décennie de succession de contre-performances de clubs sénégalais, cette qualification historique du Jaraaf marque-t-elle le réveil du football local sénégalais ?
«Puisque le Sénégal dispose d’un championnat assez régulier avec le respect du calendrier même si les moyens financiers ne sont pas là. Les joueurs ont énormément de matchs dans les jambes. Il y a le championnat et la coupe nationale. Je pense qu’à ce niveau, cela a permis à ces joueurs d’avoir assez d’expériences», a indiqué Cheikh Tidiane.
«Il faudra le préciser, c’est un travail de longue haleine. Le Sénégal l’a compris et dispose des centres de formations qui font éclore de nouveaux talents. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de Diambare de Salut ou de Génération Foot qui sont des références en la matière», a-t-il dit.
D’après Léonard Daigne, secrétaire général du Jaraaf, cette qualification est le traversé d’un désert pour le football sénégalais. «Il a fallu attendre 17 ans après cette grande épopée de Jeanne d’Arc de Dakar qui avait pu placer le Sénégal dans le quotas de clubs africains. Encore une fois, nous en félicitons la Jeanne d’Arc de Dakar. Et depuis lors, c’était le grand dessert. 17 ans après que le Jaraaf en arrive là. Cela prouve dans tout le cas que sur le plan local, les clubs ne dorment pas. Ils sont en train de travailler et s’investir pour le rayonnement du football sénégalais d’une manière générale»
Trésor Mutombo