«Mon avocat était en négociation avec la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la FIFA. La chambre de d’instruction dit : quand nous analysons le dossier de monsieur Omari, il n’a jamais été attaqué ou condamné depuis toute sa longue carrière sur le plan de l’éthique. Par contre, par rapport à ce cadeau, nous avons évalué que Lagardère a payé quatre nuitées plus la mise en disposition du véhicule pendant une année. On l’évalue à 66.444 euros. Je dis à mon avocat de leur dire que je vais rembourser cet argent», a expliqué Constant Omari, ancien 1er vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), dans un entretien à un média local le week-end dernier.
Constant Omari a démissionné à la tête de la Fédération congolaise de football association (FECOFA). La fin d’un règne qui a duré plus d’une décennie. Quelques jours après sa démission, la Fédération internationale de football association (FIFA) le sanctionne. Constant Omari est interdit d’exercer toute activité liée au football durant une année.
D’après la commission éthique de la FIFA, le Congolais a reçu les avantages lorsqu’il était président de la commission d’évaluation du contrat entre la CAF-Lagardère. Mais Constant Omari affirme que Lagardère a pris en charge ses quatre nuitées d’hôtel en France. Mais aussi a mis en sa disposition un véhicule. Pour lui, c’était dans le cadre de bonnes relations entre les deux parties. Constant Omari est-il victime d’un acharnement de la FIFA ?
«Je croyais qu’on allait dire que j’étais corrompu. Mais je ne le suis pas», a-t-il dit. «C’est comme ça que la FIFA a dit que nous proposons de commun accord 18 mois de suspension de toute activité liée au football. Et comme il a collaboré en toute transparence pendant l’enquête. Je fais part à mon avocat du remboursement de cet argent. La FIFA dit que comme monsieur Omari a accepté de rembourser ce montant, nous réduisons la suspension de dix-huit à douze mois. Nous avons signé un accord de consentement mutuel le 31 mai», a-t-il confié.
En mars dernier, Constant Omari a vu sa candidature recalée à la présidence de la CAF. C’était suite à cette enquête de la commission éthique de l’instance faîtière de football international. «Tout le monde avait peur que si monsieur Omari devient président de la CAF, il y a beaucoup de choses qu’on ne peut pas imposer à l’Afrique. On savait parce que l’actuel président même s’il était là, monsieur Omari, 1er ou 2e suppléant du comité exécutif, il a une telle influence en Afrique que certaines choses ne peuvent pas passer», a-t-il déclaré.
Trésor Mutombo