Face au Kenya à Franceville ce jeudi 16 novembre, le Gabon entame les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 sans Didier Ndong et Aaron Boupendza, écartés pour indiscipline.
C’est une décision forte. Sans doute, Thierry Mouyouma, sélectionneur des Panthères, veut imposer ses marques. « Il se prive de l’un de deux meilleurs joueurs de l’équipe. Didier Dong, c’est le patron du milieu et fait souvent la sentinelle. Et en l’absence d’Aubameyang, Aaron Boupendza est censé être l’avant-centre de l’équipe. Certainement, le plus talentueux de l’équipe devant », commente à Sahutiafrica le journaliste Freddhy Koula, analyste sportif gabonais.
Ndong et Boupendza, qui sont restés à Libreville, n’ont pas pu rejoindre à Franceville pour le rassemblement. Pourtant, les deux étaient en possession des billets des vols domestiques. Selon un communiqué de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), c’est une démarche qui vise à « mettre l’équipe nationale en tant qu’institution, au-dessus de toute autre considération personnelle ».
Les deux joueurs sont renvoyés dans leur club respectif. « Désormais, ne seront convoqués en équipe nationale que les Gabonais épris de patriotisme, respectueux de la tanière et engagés à défendre dignement les valeurs de la République », rapporte le communiqué.
Mais, face au Kenya, les Panthères s’attendent à un match difficile. Mais aussi, elles savent que c’est une occasion pour se réconcilier avec le public après la dernière défaite face à la RDC, 2-0. En écartant ses deux joueurs, Thierry Mouyouma envoie un message. A-t-il pris un risque ?
« Je pense qu’il essaie de bâtir l’équipe autour du collectif. Peut-être que c’est un message. Peut-être derrière, il a un plan. En terme des qualités, c’est vrai qu’on perd des éléments essentiels parce que là, il va devoir bricoler en attaque avec un jeune, Shavy Babicka, 23 ans. Et au milieu, il va mettre un gars », pense Freddhy Koula.
Béni Bavila