Mardi 13 août, Humain rights watch (HRW) a exprimé son inquiétude sur la disparition forcée de Steve Akam, activiste camerounais connu sous le nom de Ramon Cotta, résident au Gabon.
Selon cette organisation, les avocats de Ramon Cotta soupçonnent les autorités camerounaises d’avoir extradé illégalement leur client vers le Cameroun. Bien plus, ils craignent qu’il soit victime d’une disparition forcée. Ses avocats affirment n’avoir reçu aucune suite après plusieurs demandes d’information aux autorités camerounaises concernant le lieu de détention de l’activiste Steve Akam.
HRW s’inquiète des risques encourus par Ramon Cotta, privé de toute protection légale et exposé à des abus potentiellement mortels. L’organisation appelle les autorités camerounaises à confirmer la détention de Ramon Cotta, à préciser son lieu de détention et à respecter ses droits en le libérant.
Mi-juillet, une vidéo largement diffusée en ligne avait montré Steve Akam, menotté et entouré de policiers camerounais. Cette vidéo marque la dernière apparition connue de l’activiste. HRW a confirmé que la vidéo a été filmée au poste-frontière entre le Gabon et le Cameroun, dans la ville camerounaise de Kye-Ossi.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte de répression croissante de la liberté d’expression au Cameroun. HRW a déjà signalé la détention d’un activiste pour ses publications sur TikTok et s’est alarmé des mesures gouvernementales visant à museler l’opposition et la dissidence à l’approche de la présidentielle de 2025.
Le gouvernement camerounais, pour sa part, a dénoncé la « montée des propos injurieux » contre les institutions et leurs représentants.
Ephraïm Kafuti