Au Gabon, le président Ali Bongo va briguer un troisième mandat lors de la présidentielle prévue en août. Au lendemain de son annonce, la décision du président Ali Bongo fait réagir.
Victime d’un accident vasculaire cérébral en 2018 M. Bongo est très souvent remis en cause sur son aptitude à diriger le pays. Alain Make, un Congolais, ne comprend pas le choix du président gabonais. « Je confirme que le pouvoir est précieux que votre état de santé », a-t-il écrit sur Twitter.
Obed Maya, Gabonais, pense que la jeunesse africaine ne doit pas se laisser faire. « Apparemment le continent Africain n’a pas de chance nous jeunesse d’aujourd’hui n’allons pas autoriser de telle dérive après des années de mauvaise gérance et d’inclusion totale du pays en Françafrique, tu prends ce courage de venir avec un discours de vouloir innover. De toutes ces années de gestion, tu as innové en quoi ? Ce continent mérite mieux, pas de tels exemples honteux », a-t-il dit.
Melissa Ogans est de ceux qui se réjouissent de cette annonce. « Je tiens à féliciter chaleureusement M. le Président Ali Bongo, pour votre décision de vous présenter aux élections. Votre engagement envers le bien-être de notre pays est exemplaire. Je suis derrière vous à chaque étape du processus électoral », a-t-elle confié.
« Nous sommes avec vous totalement », a écrit Jude PetyDibaka, en commentaire de cette annonce publiée sur Twitter. Il réaffirme son soutien « total et indéfectible » à celui qu’il qualifie de « champion ».
Au pouvoir depuis près de 14 ans, cette annonce du président Bongo semblait prévisible, après la révision de la Constitution, réduisant le mandat présidentiel de sept à cinq ans et faisant repasser le scrutin à un tour unique. L’opposition avait dénoncé une manœuvre destinée, à cinq mois des élections, à faciliter la réélection d’Ali Bongo à une majorité relative.
Le président Ali Bongo, 64 ans, devrait attendre que son annonce soit entérinée, ce lundi 10 juillet, par le Parti Démocratique Gabonais (PDG), parti au pouvoir.
Joe Kashama