Ce dimanche 24 mars, les Sénégalais doivent élire un nouveau chef de l’État. Si le camp présidentiel a misé sur Amadou Ba, l’opposition veut bouger les lignes.
Les candidats ont tenu leurs derniers meetings. Une campagne express mais apaisée, s’est achevée dans la nuit du vendredi 22 mars. Ce qui marque une pause dans les tensions qui ont précédé cette élection.
Ousseynou Nar Gueye, analyste et éditorialiste sénégalais, souligne que les Sénégalais attendent ce scrutin avec soulagement après des mois de perturbations sociopolitiques et juridico-politiques.
Le report de la date initiale a créé de la confusion, mais l’annonce d’une nouvelle date a apaisé.
Parmi les favoris cités par la presse locale, un duel semble se dessiner entre Bassirou Diomaye Faye et Amadou Ba, ancien Premier ministre et candidat de la majorité. Un affrontement qui pourrait se jouer lors d’un éventuel second tour, selon Ousseynou Nar Gueye.
Quant aux appréhensions concernant la fraude électorale, Ousseynou Nar Gueye souligne les soupçons habituels d’achat de voix et de corruption qui peuvent entacher le processus électoral.
« Il n’y a peut-être pas de fraude dans le sens de bourrage d’urnes ou de tripatouillage de procès verbaux de vote, mais il ya toujours des soupçons d’achat de conscience et d’achat de voix avant d’entrer ou à la sortie des bureaux de vote », a dit l’éditorialiste sénégalais à Sahutiafrica.
Depuis 2021, le Sénégal a été le théâtre de divers troubles. Des dizaines de personnes ont perdu la vie et des centaines ont été arrêtées, ce qui a terni l’image du pays, selon le gouvernement qui estime cette réputation injuste.
À l’aube de cette élection historique, le peuple sénégalais se prépare à exercer son droit démocratique dans un climat empreint d’espoir et de vigilance.
Ben Tshokuta