« De l’énergie, j’en ai à revendre », a déclaré Ali Bongo, président du Gabon, dans une interview au magazine Jeune Afrique publiée lundi 29 mars. C’est la première sortie du président Ali Bongo depuis son accident cérébro-vasculaire à Riyad en octobre 2018.
Lors de son entretien, le Chef de l’État gabonais s’est montré rassurant en abordant bien les aspects de la vie sociale, économique et politique de son pays. Au Gabon, les propos du Président ne rassurent pas.
« Sa sortie médiatique est un non-événement. Y a rien de rassurant dans son speech. Qu’il dise tout haut que c’est son fils Noureddin qui gère les affaires vu que son état de santé se détériore du jour au jour », affirme Toby Maduro Mineto, habitant à Libreville.
« En forme ou pas ce n’est pas notre problème. Il paie ce qu’il a fait au peuple gabonais lors des massacres de 2016. D’ailleurs ce n’est plus lui qui dirige le pays », peste Mexes Obiang, un habitant de Franceville.
Pour d’autres Gabonais, le Chef de l’État gabonais adopte un ton plus conciliant parce qu’il sent le vent de l’histoire tourner. « Il voudrait rassurer la population de sa volonté de faire du Gabon l’un des pays les plus avancés d’Afrique d’ici à 10 ans, en matière de formation, de santé et d’économie verte ».
Pour l’instant, le compte n’y est pas.
Ali Maliki