Les parlementaires gabonais ont adopté à la majorité la nouvelle Constitution mardi 29 décembre. La nouvelle loi, selon le gouvernement, prévoit de combler quelques vides juridiques, notamment la question de l’intérim du président de la République en cas de vacance du pouvoir. Elle intègre aussi le concept «d’indisponibilité temporaire» évoqué pour la première fois il y a deux ans, lorsque le président Ali Bongo avait été victime d’un accident vasculaire cérébral.
Auparavant, la prérogative de l’intérim était dévolue uniquement au président du Sénat. Désormais, l’intérim du chef de l’Etat sera conjointement assuré par le président du Sénat, celui de l’Assemblée nationale et le ministre de la Défense. Une modification notable. Pour certains analystes, cela fait reculer la démocratie au Gabon.
D’autres nouvelles dispositions ont été adoptées, notamment l’article 78 qui prévoit que « l’ancien président de la République ne peut être mis en cause, poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé pour les faits commis dans l’exercice de ses fonctions à la présidence ».
« Le chef de l’Etat a souhaité que soient tirées toutes les leçons de ses ennuis de santé qu’il a rencontrés fin 2018 », a indiqué Jessye Ella Ekogha, porte-parole de la présidence.
Jacques Elenge