Vendredi 10 juin, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a limogé trois ministres qu’il avait nommés la veille lors de la formation d’un nouveau gouvernement.
Selon un décret présidentiel, les trois ministres n’ont pas pris part à la cérémonie d’investiture du nouveau gouvernement et n’ont fourni aucune explication justifiant leur absence.
« Il est mis fin aux fonctions de ministre de MM. Tcherno Djalo (Education), Fernando Dias (Ressources naturelles) et Mario Fambe (Energie et industries) », a indiqué le document.
Les trois ministres limogés sont tous membres du Parti de la rénovation sociale (PRS), une formation membre de la coalition au pouvoir, menée par le parti présidentiel Madem.
Le président Embalo a nommé jeudi un gouvernement de 36 membres, dont 24 ministres et 12 secrétaires d’Etat.
« Nous lui avons envoyé une liste de dirigeants sélectionnés pour faire partie du nouveau gouvernement. Il n’en a pas tenu compte. Il a fait ce que bon lui semble. Qu’il assume la suite », a déclaré à l’AFP un responsable du PRS sous couvert de l’anonymat.
Le 16 mai dernier, le chef d’Etat bissau-guinéen a dissous le Parlement et a convoqué des élections législatives anticipées d’ici à la fin de l’année dans ce petit pays ouest-africain abonné aux crises politiques.
La dissolution du gouvernement avait entraîné la chute du gouvernement du Premier ministre Nuno Gomes Nabiam, qui a été reconduit dans ses fonctions une semaine après.
La date des législatives est fixée au 18 décembre.
AFP/Sahutiafrica