La justice a placé neuf opposants sous contrôle judiciaire après une manifestation contre la junte au pouvoir, ont annoncé leurs avocats jeudi 27 octobre.
Selon cette source, ces opposants ont été inculpés pour participation délictueuse à manifestation illégale, complicité de destruction de biens publics privés, mais aussi pour coups et blessures volontaires.
Alors que la junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya a interdit toute manifestation, l’opposition boude cette décision des autorités.
La semaine dernière, des partis d’opposition ont soutenu un appel à manifester du Front national de défense de la Constitution (FNDC), mouvement pourtant dissous par les autorités. Ces heurts, réprimés par les forces de l’ordre, ont fait cinq morts, d’après FNDC. La justice, qui a annoncé des poursuites, a, quant à elle, avancé un bilan de quatre civils morts.
Dans la foulée de cette nouvelle manifestation sanglante, Alphonse Charles Wright, ministre de la Justice, a instruit des poursuites contre les responsables de la mort de civils et tout membre des forces de sécurité, qui aurait fait usage de son arme. Le mercredi, un gendarme, filmé en train de faire feu pendant les manifestations sur une cible invisible à l’image, a été arrêté.
En Guinée, le colonel Doumbouya, qui a déposé le président Alpha Condé il y a plus d’un an, a promis d’organiser des élections censées ramener. La durée de la transition, fixée à trente-six mois, a été rejetée par la Cédéao, qui exige un délai court. Finalement, la junte au pouvoir en Guinée a accepté de rendre le pouvoir aux civils au bout de 2 ans, renonçant sous la menace de sanctions imminentes à diriger le pays pendant trois années.
Trésor Mutombo