En Guinée, le Front pour la défense de la constitution (FNDC), coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, a été dissous, selon un arrêté du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation publié lundi 8 août dans la soirée.
Le gouvernement justifie cette décision, en reprochant au FNDC d’agir comme un groupe de combat ou une milice privée. Les autorités indiquent que ce mouvement organise des manifestations armées, qui mettent en péril l’unité nationale, sur la voie publique.
Contacté par Sahutiafrica, le porte-parole du FNDC n’ pas réagi à cette décision. Il affirme qu’ils ont appelé à manifester le 17 août prochain contre la junte au pouvoir depuis le 5 septembre dernier. Le FNDC accuse les autorités de gestion unilatérale de la transition. Ce mouvement a décidé de mettre fin à une trêve faute de réponses à ses demandes de dialogue crédible sur la transition vers un retour à l’ordre constitutionnel.
Le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé le président guinéen Alpha Condé au pouvoir depuis 2010, s’est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans. Un délai jugé trop long par la Cédéao.
La Rédaction