Hommages de Didier Claes à Sindika Dokolo

Ce mardi 17 novembre, au Congo Kinshasa, Angola et à Londres, des messes ont été organisées pour rendre hommage à Sindika Dokolo, collectionneur d’arts, décédé le 29 octobre par noyade à Dubai.

Dans une interview exclusive accordée à Sahutiafrica.net, Didier Claes, collectionneur d’arts, rend hommage à son ami Sindika Dokolo. Pour lui, Sindika Dokolo était comme un aîné, un pionnier dans l’art contemporain en Afrique.

Sahutiafrica: Comment avez-vous vécu la mort de Sindika Dokolo?

Didier Claes: Je n’ai pas dormi de la nuit. La mort de Sindika, c’est la perte d’un ami, de quelqu’un que j’admirais. L’admiration était partagée de part et d’autre. À côté de ça, c’était quelqu’un passionné d’art. C’était aussi la première fois que je rencontrais dans mon métier une personne qui s’intéressait à moi, à ce que je faisais. Malgré ses défauts, sa mort est une perte énorme. Et sa mort me rappelle aussi que ça pourrait être moi, je suis aussi jeune comme lui.

Sahutiafrica: Est-ce que le milieu de l’art Africain a perdu quelqu’un de précieux ?

Didier Claes: Oui, sans aucun doute. Parce que quand on est pionnier dans quelque chose, c’est très important. À chacun son niveau, on apporte une brique à l’édifice. Mais lui, il a apporté un mur. C’était le premier Africain à vouloir faire une grande collection d’art. Ce n’était pas seulement pour amasser quelques pièces, mais pour en faire une collection digne à défier le plus grandes collections continentales privées. Il voulait que ses collections soient à la taille de celles des musées. Et cette passion n’était pas dans d’autres collectionneurs que j’ai pu rencontrer au monde.
Dans sa notoriété, il a fait valoir les arts africains partout dans le monde. Il fait comprendre aux africains qu’il faut s’intéresser à l’art. Et cela était admiré même par les occidentaux.

Entretien réalisé par Jacques Matand’/Inès Kayakumba

Les plus lus

Le Burkina Faso suspend la diffusion de la BBC et VOA

Au Burkina Faso, les autorités ont suspendu les programmes de la BBC et VOA émettant à Ouagadougou une durée de deux semaines depuis jeudi...

Zambie/Football : Rainford Kalaba a quitté l’hôpital

Plus de peur que de mal pour Rainford Kalaba, ancien international zambien et légende du TP Mazembe, qui a quitté l’hôpital universitaire de Lusaka,...

En RDC, le parti de Jean-Marc Kabund exige la libération de leur leader

L’Alliance pour le changement (A.CH) a, lors de la célébration de son deuxième anniversaire d'existence, exigé la libération de l’opposant Jean-Marc Kabund, qui purge...

Somalie : arrestation des commandos entraînés par les États-Unis pour vol de rations

En Somalie, le gouvernement a suspendu et arrêté plusieurs membres d'une unité commando d'élite entraînée par les États-Unis après avoir volé des rations données...

Football/CAF-C1 : «…le terrain aidera Al Ahly et sera difficile pour Mazembe» (Hossam Mohamed Al-Badry)

A quelques jours de la réception du TP Mazembe de la RDC par Al Ahly, champion d’Afrique en titre, Mohamed Al-Badry, ancien entraîneur du...

Sur le même thème

L’Egypte récupère une vieille statue de 34 000 ans du roi Ramsès II volée

Volée et sortie clandestinement du pays il y a plus de trente ans, l'Égypte a récupéré une statue vieille de 3.400 ans représentant la...

Carnet de Christian Gombo : Anatomie du désespoir (Espoir d’un futur ministre de je ne sais quoi…)

Hier, j’ai mangé le soleil parce que j’avais faim. Très faim. Et bizarrement, au fond de mes entrailles, je sens aujourd’hui l’hiver. Un terrible...

Littérature : «Pollution de l’information : Fake News et journalisme dans le monde et en RDC», un...

En présentant son livre « Pollution de l’information : Fake News et journalisme dans le monde et en RDC » ce vendredi 5 avril,...

Moi et moi seul (Carnet de Christian Gombo)

Moi et moi seul. Ténèbre d’un soleil en perdition. Enfer d’un paradis perdu. J’épuise l’absurde à force de vivre ma différence. Je vide le...

Pourquoi le Gouvernement tarde à arriver ? (Carnet de Christian Gombo)

La question du moment. A vrai dire c’est la seule question essentielle actuellement. Et en ce poison d’avril sachez le bien : demain on...