La marathonienne ougandaise Rebecca Cheptegei a succombé à ses brûlures après avoir été immolée par son compagnon, selon l’annonce de Donald Rukare, président du Comité olympique ougandais, ce jeudi 5 septembre.
Dans un message publié sur X, il dénonce un acte de lâche et insensé qui a conduit à la perte d’une grande athlète. Même s’il se convainc que « son héritage perdurera », condamnant la violence contre les femmes.
En fait, cette nouvelle tombe quatre jours après qu’un homme, présenté comme son compagnon, l’a immolée par le feu dans la ville d’Eldoret, dans l’ouest du Kenya. Brûlée à 80%, Rebecca Cheptegei était dans un état critique à son arrivée au Moi Teaching and Referral Hospital (MTRH), où elle était admise aux urgences.
Mais que s’est-il passé ? Un rapport de police, relayé par l’AFP, présente Rebecca Cheptegei et Dickson Ndiema Marangach comme « un couple qui avait constamment des disputes familiales ». Ce document renseigne que M. Ndiema Marangach est identifié comme le suspect. En fait, il a réussi à s’introduire dans la propriété de Rebecca Cheptegei, qui a participé aux derniers Jeux olympiques à Paris. Pendant ce temps, la marathonienne se trouve à l’église avec ses enfants.
Il s’agit d’une propriété qu’elle avait fait construire à Endebess, localité située près de son lieu d’entraînement, où elle vivait avec sa sœur et ses deux enfants, selon Joseph Cheptegei, son père. Le quotidien The Standard rapporte qu’il a arrosé Rebecca Cheptegei d’essence et a mis le feu sous les yeux de ses enfants, deux fillettes âgées de 9 et 11 ans.
La marathonienne de 33 ans est fauchée. Pourtant, elle revenait d’une participation aux derniers Jeux olympiques à Paris en France. Sa dernière compétition. Bien plus, c’est un nouveau drame qui frappe le monde de l’athlétisme du Kenya. Ces dernières années, des athlètes sont mortes des circonstances similaires.
En 2021, la mort d’Agnès Tirop, double médaillée de bronze mondiale du 10.000 m (2017 et 2019) avait plongé le Kenya dans le choc. Tirop avait été retrouvée poignardée à mort à son domicile à Iten. Depuis, Emmanuel Ibrahim Rotich, son mari, est sur le banc des accusé et inculpé pour meurtre. Mais l’intéressé a nié ces accusations et clame son innocence.
La Rédaction