Au Kenya, au moins 205 éléphants ont péri à cause du manque d’eau provoqué par la sécheresse entre février et octobre 2022, a annoncé Peninah Malonza, ministre kenyane du Tourisme, ce vendredi 4 novembre.
Elle affirme que « plus de 70 éléphants sont morts » sur la période dans les régions d’Amboseli, à environ 160 kilomètres au sud de Nairobi, ainsi que de Laikipia-Samburu, dans le nord du pays. Peninah Malonza rapporte aussi le décès de 512 gnous, 381 zèbres, douze girafes et cinquante et un buffles.
D’après elle, la sécheresse touche particulièrement quatorze espèces. « La sécheresse a engendré une importante mortalité de la faune, principalement chez les espèces herbivores en raison de l’épuisement des ressources alimentaires ainsi que des pénuries d’eau », explique la ministre du Tourisme.
Pour faire face à la sécheresse, la ministre a annoncé que les autorités avaient mis en place notamment des « provisions de foins pour les espèces touchées ».
Le Kenya, moteur économique de l’Afrique de l’Est et une destination touristique majeure sur le continent, notamment grâce à sa faune, compte plus de 36.000 éléphants, selon les données le ministère du Tourisme publiées en 2021. Mais le pays subit une sécheresse intense et la faim qui touchent au moins quatre millions de personnes sur une population de plus de cinquante millions d’habitants.
Fin septembre, l’ONG Save the Elephant avait annoncé le décès d’un éléphant célèbre dans la réserve de Samburu, étendue aride dans le nord du Kenya. Monsoon (« Mousson » en anglais), femelle âgée d’une soixantaine d’années, et mère de sept éléphanteaux, avait survécu cinq fois à des braconniers. L’éléphante a été euthanasiée fin septembre, l’ONG Save the Elephant ayant alors déclaré que la mauvaise santé de l’éléphant était due à son âge, mais qu’elle avait « été aggravée par la sécheresse ».
La Rédaction