La Cédéao a imposé de sanctions économiques et diplomatiques drastiques, qui s’ajoutent aux précédentes au Mali. C’est ce qui ressort du sommet extraordinaire de l’organisation sous régionale 9 janvier. D’après la Cédéao, cette décision a été prise pour amener la junte à un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Pourtant, la junte malienne a annoncé la prolongation de la transition de six mois à 5 ans.
Cette organisation des Etats d’Afrique de l’ouest décide de geler les avoirs maliens dans la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (Bceao), de couper les aides financières, de fermer les frontières entre le Mali et les Etats membres de l’organisation ainsi que de suspendre les transactions avec Bamako, à l’exception des produits médicaux et de première nécessité, les produits pétroliers et l’électricité.
« On voudrait avoir un espace démocratique en Afrique de l’ouest. On ne peut pas subir cette histoire de coup d’État qui se prolonge pendant cinq, six ans, ce n’est pas possible », a déclaré le président ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Cédéao.
La réaction de Bamako n’a pas tardé après ces sanctions. Dans un communiqué publié ce lundi 10 janvier, la junte malienne « condamne énergétiquement de sanctions illégales et illégitimes ». Elle décide de rappeler ses ambassadeurs et de fermer ses frontières terrestres ainsi qu’aériennes avec les Etats membres de la Cédéao.
« Le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra régionales aux desseins inavoués », a lâché le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement.
Trésor Mutombo
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