Dimanche 19 février, l’Union africaine reste intransigeante face aux changements anticonstitutionnels de gouvernement et maintient la suspension de ses rangs du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée et du Soudan.
Le Mali, la Guinée et le Soudan avaient été suspendus par l’Union africaine en 2021, le Burkina un an plus tard, après la prise de pouvoir par des militaires.
« L’UA est prête à aider les quatre pays à revenir à l’ordre constitutionnel. La démocratie doit être protégée et s’enraciner et l’Union africaine demeure intransigeante contre toute accession non démocratique au pouvoir », a martelé Bankole Adeoye, responsable du Conseil de paix et de sécurité de l’UA.
De son côté, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé de maintenir des sanctions contre le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, trois pays dirigés par des militaires issus de coups d’Etat.
Ces trois pays d’Afrique de l’Ouest avaient été suspendus par la Cédéao après les prises de pouvoir successives par des militaires en 2020, 2021 et 2022. Le Mali et la Guinée avaient en outre été soumis à d’autres sanctions, en partie levées depuis.
Les pays membres de la Cédéao ont décidé samedi de maintenir ces sanctions et « d’imposer des interdictions de voyage aux membres du gouvernement et d’autres représentants de ces pays », selon un communiqué signé par le chef de l’Etat bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cédéao, à l’issue d’une réunion organisée en marge du sommet de l’UA.
Le 36e sommet de l’UA s’est samedi et dimanche à Addis Abeba, capitale de l’Éthiopie. Le Mali, le Burkina et la Guinée avaient envoyé des délégations à Addis Abeba pour plaider la levée de ces suspensions.
Dans ces trois pays, le retour à l’ordre constitutionnel est théoriquement prévu en 2024 au Mali et au Burkina Faso, en 2025 en Guinée.
Ali Maliki