Mathias Gillmann, porte-parole de la Monusco, doit quitter le territoire congolais dans le plus bref délai, a demandé Christophe Lutundula, chef de la diplomatie congolaise, dans une correspondance adressée à la mission onusienne ce mercredi 3 août.
Kinshasa reproche à M. Gillman d’avoir fait des « déclarations indélicates et inopportunes ».
Christophe Lutundu a, dans cette correspondance, affirmé que « la présence de Mathias Gillmann sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la Monuso en vue, non seulement du meilleur accomplissement du mandat confié à cette dernière par le Conseil de sécurité des Nations unies, mais aussi faire aboutir le plan de transition aux fins de son retrait définitif en RDC à l’horizon 2024 comme convenu ».
L’expulsion du porte-parole de la Monusco intervient sur fond de tensions. Et de la montée d’un sentiment anti-Monusco. Des manifestations sanglantes anti-Monusco ont été organisées dans l’est du pays. Après une accalmie, la fusillade des Casques bleus sur la population à Kasindi a remis l’huile sur le feu.
Pour les manifestants, la mission onusienne a montré ses limites dans sa capacité à stabiliser cette région, en proie à l’instabilité depuis deux décennies. La fusillade à Kasindi au poste frontalier entre la RDC et l’Ouganda a remis l’huile sur le feu.
Trésor Mutombo