André Mbata, 1er vice-président de l’Assemblée nationale de la RDC, a, lors d’une plénière du Parlement panafricain en Afrique du Sud mercredi 2 novembre, exigé des sanctions contre le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir la rébellion du M23.
« Notre peuple ne tolérera pas cette énième aventure rwandaise ni la moindre occupation de son territoire. Dans cette guerre qui nous est imposée, quelles que soient la durée et les complicités, ‘we shall prevail’ (nous la gagnerons)! », a déclaré André Mbata.
Pour lui, les rebelles du M23 doivent quitter des positions qu’ils occupent dans l’est du Congo. « A travers ses agents patentés du M23, le Rwanda ne réussira pas à exporter son régime autoritaire en RDC. L ‘unique pays de la région à avoir connu une alternance démocratique au pouvoir et qui se prépare à organiser de nouvelles élections en 2023 », a-t-il dit.
Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale congolaise dénonce le silence « hypocrite » de la communauté internationale pour ne pas condamner l’agression de la RDC par le Rwanda.
Après un moment de relatif accalmie, les combats ont repris entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, qui tentent d’avancer vers Goma après avoir pris Rutshuru et Kiwanja le week-end. Ce qui a ravivé la tension entre Kinshasa et Kigali. Dans la foulée de la prise de Kiwanja et Rusthuru, la RDC a expulsé Vincent Karega, ambassadeur du Rwanda en poste à Kinshasa.
Alors que la tension va croissant, un ballet diplomatique s’est engagé en coulisse pour tenter de rouvrir les discussions entre le président Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame. Entre-temps, des centaines de personnes ont manifesté pour dénoncer l’agression de la RDC par le Rwanda à travers le M23 à Goma et à Bukavu.
François Kitoko