« La France cherche à diviser les Maliens, d’instrumentaliser les organisations sous-régionales et de conserver ses réflexes coloniaux », a dénoncé le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement de transition malienne à l’AFP mercredi 26 janvier. C’est suite aux accusations de provocations de la ministre française des Armées, Florence Parly à l’encontre des autorités maliennes.
Il appelle Mme Parly à plus de retenue et à respecter le principe élémentaire de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État. « Nous l’invitons également, c’est un conseil, à faire sienne cette phrase d’Alfred de Vigny sur la grandeur du silence. Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse », a dit le colonel Abdoulaye Maïga.
Il a également évoqué les sanctions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). « Lorsqu’on tente désespérément d’isoler le Mali en instrumentalisant les organisations sous-régionales. Et on se demande enfin qui est dans la provocation », a-t-il ajouté.
Les relations sont crispées entre Bamako et Paris depuis que la junte est arrivé au pouvoir en 2020. Mais également après avoir révoqué leur engagement initial à organiser en février 2022 des élections. Ces derbétaient censées ramener les civils à la tête de ce pays d’Afrique de l’ouest.
Fin décembre 2021, les autorités françaises ont été officiellement saisies pour renégocier les accords de défense qui lient les deux pays. Mais le gouvernement français a dénoncé que les autorités maliennes ont eu recours aux mercenaires russes du groupe Wagner. Ce qui en violation des accords signés entre les deux gouvernements.
Depuis 2012, le Mali est plongé dans des attaques de groupes terroristes. Ces derniers tuent, pillent et massacrent la population. En Ils ont été chassés en grande partie par une intervention militaire internationale, à l’initiative de la France.
Ravanelly Ntumba