La disposition contenue dans la charte de transition faisait débat entre la junte militaire au Mali et la Cédéao. Dans la charte de transition de 18 mois, il était prévu que le vic-président puisse assumer les fonctions de président en cas de force majeure.
Jeudi 1er octobre au Journal officiel, la charte publiée ne dit pas explicitement que le vice-président peut assumer les fonctions de président de la transition en cas de force majeure. Cette disposition a été retirée. La junte malienne renonce ainsi à une prérogative majeure du colonel Assimi Goïta, numéro 2 de la transition, et vice-président.
Pour beaucoup d’analystes, le poste de vice-président accordé au chef de la junte était un garde fou que les militaires s’accordaient pour garder le contrôle du pouvoir.
La Cédéao elle avait exigé, avant de lever les sanctions contre le Mali, le retrait de la disposition qui accordait au vice-président la possibilité d’assumer les fonctions de président.
L’article 7 de la charte, par contre, qui définit les pouvoirs du vice-président chargé des questions de sécurité et de défense, ne dit pas expressément que celui-ci ne peut en aucun cas s’asseoir un jour dans le fauteuil présidentiel. Un autre détail qui pourrait donner lieu à diverses interprétations.
Jacques Matand’