En Côte d’Ivoire, la coalition de l’opposition que dirige le président Bédié connaît des fissures à deux mois de législatives. En début de semaine, le Front Populaire Ivoirien (FPI) et le COJEP de Charles Blé Goudé, deux partis phares, ont quitté la coalition de l’opposition.
Les discussions au sujet d’une candidature unique divisent l’opposition ivoirienne. Certains partis politiques refusent d’aller aux législatives alors que d’autres veulent y aller. Lundi 18 janvier le COJEP de Charles Blé Goudé a claqué la porte. Cette formation déplore les guerres de positionnement au sein de l’opposition.
Une partie de l’opposition ivoirienne participera aux législatives du 06 mars. Guillaume Soro, ancien Premier ministre ivoirien, affirme qu’il n’y participera pas. Le FPI de Laurent Gbagbo participera aux législatives.
« La position de l’opposition est essentiellement motivée par des enjeux politiques. C’est le Parlement issu des urnes en mars 2021 qui va dessiner les contours de la présidentielle de 2025. La boycotter reviendrait à laisser le RHDP en dessiner seul les contours. Ce qui risquerait d’en faire une pale copie de la présidentielle de 2020. Il y a également des enjeux financiers. Les partis politiques ivoiriens sont financés sur la base de leurs élus au Parlement », a déclaré l’analyste, Sylvain N’guessan à SahutiAfrica mercredi 20 janvier.
« Le dialogue politique peut susciter un climat apaisé lors des législatives. Il faudra toutefois rester vigilant. L’on ne sait pas si les communautés qui se sont affrontées lors de la présidentielle ont enterré la hache de guerre », a-t-il ajouté.
Entre temps, la commission électorale a accordé un délai supplémentaire de 48 heures aux candidats pour déposer leurs dossiers.
Trésor Mutombo