Le nouvel envoyé personnel du président Emmanuel Macron pour l’Afrique a évoqué mercredi une « refonte » de la présence militaire française en Côte d’Ivoire, lors de son premier voyage sur le continent depuis sa nomination.
Jean-Marie Bockel a été chargé au début du mois de discuter avec les partenaires africains de Paris des nouvelles modalités d’une présence militaire française sur leur sol.
Macron traîne depuis longtemps une nouvelle relation avec l’Afrique et plusieurs sources ont déclaré à l’AFP que la France envisageait de réduire considérablement ses effectifs dans les anciennes colonies africaines.
Les troupes françaises engagées dans des opérations antidjihadistes ont déjà été contraintes de quitter le Mali, le Burkina Faso et le Niger à la suite des coups d’État militaires de ces dernières années.
Bockel a été chargé « d’expliquer » aux autres nations clés « les raisons et les modalités des ajustements » à apporter aux déploiements français, selon une lettre de Macron consultée par l’AFP.
« Le terme remodelage me semble être le bon », a déclaré Bockel à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. « Nous faisons des propositions dans un esprit d’écoute puis de dialogue, qui aboutissent à un accord gagnant pour les deux parties », a-t-il ajouté à l’issue d’un « échange riche » d’une heure avec le président ivoirien Alassane Ouattara.
Quelque 900 soldats français sont déployés en Côte d’Ivoire, l’un des alliés les plus proches de la France en Afrique de l’Ouest. « Il y aura des développements, l’empreinte sera moindre dans certains aspects et plus forte dans d’autres », a déclaré Bockel, sans donner de détails.
Les autres pays concernés par les éventuels ajustements sont le Sénégal, le Gabon et le Tchad. Bockel doit présenter ses recommandations au président en juillet.
AFP/Sahutiafrica