Menés 3-0 jusqu’à la 71e minute, les Lions Indomptables du Cameroun ont arraché l’égalisation à trois minutes de la fin du temps réglementaire, avant de remporter la médaille de bronze lors de la séance de tirs au but (tab 5-4). Cette rencontre a eu lieu au stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé samedi 5 février.
C’était une petite finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) foule. Le Burkina Faso débute le matche de la plus belle de manière. Après la désillusion face aux Pharaons d’Égypte, Antonio Conceiçao décide de remanier son groupe, en laissant Vincent Aboubakar et Karl Toko Ekambi sur le banc. Le Cameroun est méconnaissable. A la 24e minute, les Étalons ouvre le score grâce Yago. Lorsque les Camerounais tentent de revenir au score, Farid Ouédraogo, portier burkinabè, sauve son équipe. Et ses coéquipiers doublent la mise à la 44e minute après une intervention ratée d’André Onana, portier camerounais.
Au retour de la pause, le sélectionneur du Cameroun lance Vincent Aboubakar et Karl Toko Ekambi. Cela n’empêche pas aux Burkinabè d’enfoncer le clou. A la 49e minute, Djibril Ouattara marque le troisième but. Il croit avoir mis les siens à l’abri. Les hommes de Kamou Malo, sélectionneur du Burkina Faso, n’imaginaient pas une telle issue. Mais battre le Cameroun à domicile n’a jamais été simple. Et tout bascule lorsque Bahoken réduit le score à la 71e minute. Puis Vincent Aboubakar marque à la 85e minute. C’est encore lui, qui égalise à la 87e minute. Le Cameroun arrache la séance des tirs au but. Cette fois-ci, l’épreuve souris aux Lions Indomptables.
C’est une victoire qui soulage le Cameroun malgré la déception en demi-finales. « Nous sommes soulagés de cette victoire aux tirs au but, mais déçus de n’avoir pas atteint notre objectif. Nous sommes venus avec l’intention de garder le trophée, mais on s’est arrêté en demi. J’espère que cette victoire va faire du à tout le peuple camerounais », confie André Onana, qui a repoussé le penalty de Touré pour offrir le bronze à ses coéquipiers.
Comme lors de la Can 1972, le Cameroun termine à la troisième marche du podium. Mais le Burkina Faso, lui, pourra nourrir de gros regrets. Les Étalons ont, sans doute, vécu le scénario de la petite finale lors de la Can 1998 face à la RDC.
Trésor Mutombo