Près de trente-cinq civils sont morts et trente-sept autres blessés dans l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un convoi de ravitaillement entre Djibo et Bourzanga, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé le gouverneur de la région du Sahel dans un communiqué publié ce lundi 5 septembre.
D’après la même source, un de ces véhicules comprenant des conducteurs civils et des commerçants a explosé au contact d’un engin explosif improvisé.
« Les éléments de l’escorte ont rapidement sécurisé le périmètre et pris des mesures pour porter assistance aux victimes. Les blessés ont été pris en charge et les cas difficiles évacués vers des structures appropriées », renseigne le communiqué, cité par l’AFP.
Ces convois, escortés par l’armée, ravitaillent des villes du nord, soumises à un blocus de groupes djihadistes. Ils quittaient le nord du pays pour aller vers la capitale Ouagadougou.
Ces dernières semaines des groupes djihadistes ont détruit à la dynamite des lieux situés sur les axes principaux menant vers les deux grandes villes du nord du Burkina, Dori et Djibo, afin de tenter de les isoler.
Début août dernier, quinze soldats avaient été tués sur ce même axe Djibo-Bourzanga dans une double attaque à l’engin explosif improvisé.
Frontalier du Mali et Niger, le Burkina Faso est confronté à la violence groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique (EI). Depuis 2015, des incursions djihadistes ont fait des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.
Mervedie Mikanu