L’opposition au Burundi dénonce l’inexistence de l’Etat de droit après l’arrestation de l’ex-député Fabien Banciryanino. Il a été incarcéré sans mandat, le 02 octobre dernier, dans la prison de Mpimba à Bujumbara, la capitale. L’ex député est accusé de «dénonciations calomnieuses» suite aux propos qu’il aurait tenu lors d’une session au Parlement, en février 2020.
Jean Minani, président du Conseil National pour la Restauration de l’Accord Arusha pour la paix et la Réconciliation (CNARED), confie à Sahuti Africa qu’il s’agit d’une «arrestation illégale». Jean Minani ne comprend pas pourquoi on accuse Fabien Banciryanino pour des propos qu’il a tenu lors d’une plénière dans l’exercice de son mandat, qui a déjà pris fin.
Le Président du CNARED soutient l’ex-député, l’un des rares qui s’était opposé à l’adoption du projet de loi élevant le feu président Paul Nkuruziza au titre de «Guide suprême du patriotisme».
La Constitution burundaise stipule en son article 103, que les parlementaires ne peuvent être poursuivis, recherchés ou arrêtés, détenus ou jugés pour des opinions ou votes émis au cours des sessions. Pour Jean Minani, l’arrestation de l’opposant Fabien Banciryanino est un délit de justice.
ean Minani affirme que l’opposition burundaise continuera à dénoncer, «montrer qu’il existe d’honnêtes gens dans la classe politique burundaise et qu’il n’existe pas d’Etat de droit au Burundi». Les opposants ont été rejoints par les organisations internationales dans les dénonciations d’actes commis par le gouvernement.
Benoit Kazim