A 72 ans, Christine Razanamahasoa a été évincée de la tête de l’Assemblée nationale de Madagascar et de son poste de députée, selon une décision de la Haute cour constitutionnelle.
Pourquoi ? Cette juridiction justifie sa décision par une « violation flagrante de la ligne de conduite de son parti politique ». La Haute cour constitutionnelle souligne que les actions unilatérales de Christine Razanamahasoa, en contradiction avec les valeurs et les engagements de son groupe politique, constituent une violation de l’article 72 de la Constitution qui stipule que tout député doit respecter la ligne de conduite de son groupe parlementaire.
Christine Razanamahasoa, qui était autrefois une alliée du chef de l’État Andry Rajoelina, s’est progressivement positionnée comme une figure de proue de l’opposition. Ses prises de position critiques, notamment en demandant la suspension de l’élection présidentielle en novembre dernier, ont suscité des tensions politiques dans le pays.
« Notre pays va mal, notre peuple est en souffrance, et nous sommes la cause de cette défaillance. On est dans l’impasse », avait-elle affirmé, en octobre dernier bien avant les élections.
En réaction à la décision de la Haute cour, elle a exprimé sa déception. Mais, elle a aussi affirmé son engagement envers les valeurs démocratiques et le bien-être du peuple malgache.
Ben Tshokuta