Ce lundi 6 décembre, le procès sur la tentative d’assassinat du président Andry Rajoelina s’ouvre à Antananarivo, capitale du Madagascar. Près de vingt et une personnes, dont des anciens hauts responsables malgaches et des généraux. Mais aussi un ancien Premier ministre ainsi qu’un ancien candidat à la présidentielle seront à la barre. Elles sont inculpées pour atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteur. Et de complot d’assassinat du président malgache Andry Rajoelina, dans un projet baptisé « Apollo 21 ».
Mais les avocats des accusés dénoncent un procès inéquitable. Ils affirment être « convaincus de prouver l’innocence de leurs clients ». Ils espèrent « la plus grande sérénité des débats et le respect des droits de la défense lors du procès ».
« C’est un procès inéquitable », a déclaré Arlette Rafanomadio, un des avocats des accusés dans les propos relayés par l’AFP. « Nous n’avons pas eu assez de temps pour préparer la stratégie de défense, avec un accès difficile à nos clients. Nous n’avons eu que trente minutes avec eux vendredi, pour 400 pages de dossier », a regretté l’avocate.
En juillet dernier, la justice malgache a arrêté plusieurs personnes étrangères et malgaches dans le cadre d’une enquête pour atteinte à la sûreté de l’Etat, dont celle d’une tentative d’assassinat du président malgache Andry Rajoelina et ses proches. En septembre, le gouvernement a annoncé l’ouverture d’un procès contre les vingt et un accusés, dont deux ressortissants Français et leurs épouses d’avoir planifié un coup d’Etat dans le pays.
« Le projet avait prévu cinq millions d’euros pour l’achat de troupes, de leaders syndicaux et de commandos. Les cibles ont été le président et cinq ministres », a dit Andry Rajoelina, président malgache. Il a affirmé que de « hauts politiciens seraient impliqués dans ce coup ».
Joe Kashama