«Entre avril et juin au moins 527 civils ont été tués, blessés ou enlevés/disparus, soit une augmentation globale de plus de 25% par rapport au premier trimestre (421 tués)», a indiqué la Mission multidimensionnelle des Nations unies au Mali (MINUSMA) dans un rapport publié ce lundi 30 août.
D’après ce rapport, les violences à l’encontre de civils ont été perpétrées par des groupes djihadistes. Il s’agit du Jam le Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn (JNIM), de l’État Islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Et d’autres groupes similaires. Ces groupes ont «tué, blessé ou enlevé 54% des victimes enregistrées» au Mali.
Mais la MINUSMA affirme également que les forces de défense et de sécurité maliennes ainsi que les forces internationales et régionales ont «commis des violations lors des opérations de sécurisation». «Celles-ci représentent respectivement (9%) et (6%) du nombre total des victimes dénombrées au cours de la période considérée», a détaillé la mission onusienne.
«50 % des violences contre les civils et leurs biens ont été commises dans les cercles de Bandiagara, Douentza, Djenné, Koro, Mopti, Niono et Ségou au centre du pays, 15 % autres à Ansongo et Gao au nord du Mali», a précisé la MINUSMA.
Depuis 2012, la situation sécuritaire est instable au Mali. Le pays est en proie aux attaques djihadistes. Des attaques qui ont fait plusieurs morts. Et des milliers de déplacés.
Trésor Mutombo