William Ruto, vice-président kényan, sera face au tandem Odinga-Kenyatta lors de la présidentielle du 9 août prochaine. Jeudi 24 février, le président Uhuru Kenyatta, dont le second mandat arrive à terme en août, appelle ses sympathisants au cours d’un meeting au Mont Kenya, son fief, à voter pour Raila Odinga, l’opposant farouche devenu allié.
William Ruto, candidat de l’Alliance démocratique unie, ne semble pas ébranler par cette annonce. « Mon adversaire n’est pas le chef de l’État, mais Raila Odinga. Je lui demande de ne pas se cacher derrière Uhuru Kenyatta », affirme le vice-président kényan. « Ce sont les Kenyans qui choisissent », lâche-t-il.
Pourtant, les rumeurs faisaient d’une relation crispée entre le président Uhuru Kenyatta et son vice-président depuis quelques semaines. Ce dernier a même, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, tenu des propos hostiles à la RDC. Pourtant, le Kenya et la RDC sont dans une coopération bilatérale.
L’idylle politique entre Ruto et Kenyatta, qui avaient formé le ticket gagnant des deux derniers scrutins présidentiels. En mai, Kenyatta a lancé une vaste opération anticorruption que les partisans du vice-président perçoivent comme une attaque directe à leur encontre. Des proches de M. Ruto sont soupçonnés d’avoir trempé dans des affaires de détournement de fonds au sein d’agences gouvernementales du secteur de l’Énergie.
Ravanelly Ntumba