Le gouvernement nigérian rejette le rapport d’un panel judiciaire mis en place pour enquêter sur l’attaque contre des manifestants non armés de EndSars dans la région de Lekki à Lagos, capitale économique du Nigeria en octobre 2020. Lai Mohammed, ministre nigérian de l’information l’a annoncé lors d’une conférence de presse ce mardi 23 novembre. Selon Abuja, ce rapport est rempli de contradictions et d’erreurs.
« C’est choquant que les mêmes allégations faites par les Nigérians ont été simplement compilées. Et soumises sous forme de rapport par le groupe d’experts mis en place pour enquêter sur les allégations de brutalité policière », a déclaré Lai Mohammed. Il affirme que c’est une intimidation de la majorité par une minorité.
« Le panel entend par sa conclusion de massacre dans son contexte, il ne peut s’agir que d’un massacre fantôme. Le rapport ne fait aucune recommandation pour les victimes innocentes tuées à Lagos. Nous ne pouvons pas s’y fier », a-t-il ajouté.
D’après ce rapport, l’armée et la police nigériane auraient tiré à balles réelles sur des manifestants au poste de péage de Lekki à Lagos. Ces manifestants réclamaient la dissolution d’une unité spéciale appelée Sars accusée d’employer la brutalité. Et de violer les droits humains lors de ses interpellations.
Ali Maliki