Près de trois morts et plusieurs arrêtés. C’est le bilan des émeutes en Mauritanie, sur fond de contestation de la réélection dès le premier tour du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Jusque-là, le ministère de l’Intérieur n’a fourni aucune précision sur les circonstances de ces décès. En fait, les forces de l’ordre ont placé les émeutiers en détention en fonction des circonstances du moment, à une heure tardive et avec un nombre élevé de manifestants.
Selon le communiqué du ministère de l’Intérieur, deux membres des forces de sécurité ont été gravement blessés, dont un a été admis en soins intensifs. Les autorités promettent une « enquête transparente et approfondie » pour établir les causes des décès.
Actes de pillage, vandalisme… La Mauritanie a été secouée dans la nuit de lundi à mardi sur fond de contestation des résultats de la présidentielle du 29 juin. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les émeutiers. L’Internet mobile est coupé à Nouakchott. Les autorités n’ont pas donné une explication à cette interruption.
Mardi, le calme est revenu à Nouakchott, où les commerces sont ouverts et la population est vaqué à ses occupations. Mais, le candidat Biram Dah Abeid, arrivé deuxième à la présidentielle, a dénoncé un hold-up électoral. « Nous refusons toujours cette mascarade électorale », a-t-il déclaré. S’il a présenté ses condoléances aux victimes, il a appelé les Mauritaniens à « rester debout » et à « manifester pacifiquement ».
Selon la commission électorale, le président Mohamed Ould Ghazouani a remporté la présidentielle avec 56,12% des suffrages. Ces résultats doivent encore être validés par le Conseil constitutionnel.
La Rédaction