Migration clandestine en Somalie : l’OIM lance un appel au financement 

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Face aux besoins humanitaires urgents de dizaines de milliers de migrants, dont la vie est menacée en Somalie, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a lancé un appel urgent à des financements jeudi 4 mai.

L’agence onusienne a besoin d’au moins 3 millions USD avant la fin du mois de juin. Sans cette aide, au moins 50.000 migrants, qui passent par la Somalie n’auront pas accès à une aide vitale.

« Nous serons également contraints de fermer les centres de réponse aux migrations (MRC) de Bosaso et d’Hargeisa, qui sont opérationnels depuis 2009 et 2008 respectivement et qui assistent en moyenne 10.000 migrants chaque année », a déclaré dans un communiqué, Frantz Celestin, Chef de mission de l’OIM en Somalie.

Selon cette organisation onusienne , les fonds alloués à l’aide aux migrants dans le pays ont considérablement diminué au fil des ans, alors que les besoins de la population migrante continuent d’augmenter en raison des chocs climatiques, des conflits et de la crise économique.

Ces circonstances difficiles obligent chaque année des milliers de personnes à entreprendre des voyages périlleux hors de la Corne de l’Afrique, à la recherche de meilleures opportunités dans les pays du Golfe ou en Europe.

D’après Frantz Celestin, l’interruption de l’aide va augmenter le risque pour les migrants d’être détenus, extorqués et maltraités physiquement et physiologiquement. Les femmes et les jeunes filles seront aussi confrontées à des niveaux de violence plus élevés, y compris des agressions sexuelles.

D’autant que les migrants ont continuellement fait état de passages à tabac, de pendaisons, de fusillades et de brûlages de plastique par les passeurs.

« Nous sommes très inquiets, d’autant plus que nous voyons de plus en plus d’enfants migrants non accompagnés bloqués. Certains migrants se retrouvent souvent à travailler dans des conditions d’exploitation alors que certaines filles sont contraintes à être mariés de force », s’est indigné M. Célestin.

« Si l’on n’y remédie pas, la situation actuelle peut également compromettre les efforts visant à promouvoir la stabilité, la sécurité et les droits de l’homme dans la région », a-t-il poursuivi.

La Somalie est l’un des principaux pays de transit pour des milliers de migrants, en particulier les Éthiopiens qui empruntent la route orientale vers les pays du Golfe. Les migrants traversent le pays à pieds ou avec l’aide de passeurs, qui les traitent souvent de manière inhumaine, certains allant jusqu’à les tuer.

Ces centres sont des refuges essentiels à guichet unique gérés par le gouvernement et soutenus par l’OIM où les migrants bloqués et en transit peuvent accéder à des soins médicaux gratuits, à un soutien psychosocial, à de l’eau, de la nourriture, des vêtements, des informations, à la recherche de leur famille et à une option de retour en toute sécurité dans leur pays d’origine.

Mervedie Mikanu

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